dimanche 31 mai 2015

Balade géologique dans les Hauts Pays. Par Christian Van Driessche.



 

La Honnelle
Ce samedi 9 mai, notre club organisait dans les "hauts pays" une  balade géologique le long de la rivière Honnelle.
Se sont joints à nous quelques amis du Cercle géologique du Hainaut  :le CGH,  ainsi que de la CWEPSS  et les spéléos du G2A venus de diverses régions.

 
 
 
 
L'occasion pour tous de remonter dans le temps jusqu'à l'ère lointaine où notre région était sous les tropiques et baignée d'une mer chaude où les coraux abondaient, comme en témoigne cette photo du seuil de l'église d'Autreppe.
500 millions d'années d'histoire de notre planète défileront sous nos pas, le long de ce parcours.


Le professeur J-M CHARLET
Une odyssée brillamment commentée par notre guide, le professeur Jean- Marie Charlet, professeur émérite de l'U-Mons.

 

 
 
Le Cailloux qui Bique


 
 
 
Du poudingue Emsien du célèbre" Cailloux qui Bique" à Roisin, au Givétien inférieur et supérieur à la "Grotte de Moneuse", en passant par le Frasnien et finissant par le Turonien  (une craie marneuse à silex datant de la mer du crétacé), on a passé en revue les péripéties chaudes et froides de notre bonne vieille planète  Terre.



 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La légende du Caillou qui Bique

Le moine Ghislain avait fondé une abbaye aux environs d'Hornu (St Ghislain aujourd'hui) et avait acquis beaucoup d'influence dans la région ce qui déplaisait au Compte du Hainaut. Celui-ci pactisa avec le diable pour détruire l'abbaye de Ghislain. Mais prévenu par Waudru, fille du Comte, il usa d'un stratagème pour détourner le diable. Il se déguisa en paysan et alla à la rencontre du diable avec un sac de vieilles chaussures. Ce dernier lui demanda si l'abbaye de Ghislain était encore loin. Le paysan répondit que c'était très loin preuve des tas de chaussures qu'il avait usées. Le diable découragé abandonna sa mission et laissa à cet endroit le rocher qu'il avait emporté pour détruire l'abbaye. C'est le Caillou qui Bique.

  Sans pénétrer dans la grotte " de Moneuse",  pour ne pas déranger les chauves-souris,  (la cavité est une CSIS- c.a.d  cavité  protégée), je commenterai brièvement  l'histoire de cette caverne découverte en 1883 et aussi celle du brigand Antoine-Joseph Moneuse  qui a fait frémir la région à l'époque où ces villages étaient encore un département de la France républicaine.  Il y aura aussi quelques explications sur les fouilles faites par les scouts de l'abbé Jacques Attout et les découvertes de la seconde moitié de la grotte en 1966.

Un prolongement prédit par son inventeur, l'archéologue Théodore Bernier en 1885.

J'en ai profité pour donner quelques explications concernant  les  études scientifiques faites, il y a 20 ans par le CASHB,  démontrant que la  grotte est une résurgence fossile mais peut-être aussi le résultat d'une fantômisation ? selon les théories karstologiques actuelles.

 

 

Après l'agréable casse-croûte de 13h, en terrasse de l'auberge du Beau Vallon, la visite se poursuivra autour des vieilles pierres des églises d'Angre et d'Autreppe.
 
 
 
  
Détail à l'église d'Angre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Eglise d'Autreppe
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Détail à l'église d'Autreppe
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour se terminer au Musée du Marbre de Bellignies (Fr), où une autre guide nous racontera la rude vie des carriers et des polisseuses des pierres extraites de cette belle vallée de l'Hogneau au siècle passé.


Musée du Marbre
 

 
 
 
La salle des cheminées
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Réalisations diverses
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L'Hogneau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une journée ensoleillée bien remplie de découvertes diverses.
A bientôt, Christian.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 


















samedi 2 mai 2015

Spéléo Nature pour tous 2015


  FLOREFFE : UN WEEK- END PAS COMME LES AUTRES AVEC DES GENS " COMME LES AUTRES"

 
C'est à l'initiative  de Spéléo-J et de l'asbl Almagic que se sont déroulées, les 25 et 26 avril au château de Floreffe et dans sa grotte, les journées spéléo dédiées spécialement aux personnes handicapées.

L'UBS avait fait appel au SCAIP et à ses maquettes montrant le karst et ses cavités pour expliquer, d'une manière très visuelle aux personnes à mobilité réduite et handicapés mentaux légers, où se forment les grottes et comment les spéléologues pratiquent leur discipline et leurs recherches.

Venait ensuite la pratique en  grotte,   "la véritable découverte" du milieu souterrain. Une occasion unique pour tout ce petit monde défavorisé par dame nature de comprendre et d'accéder enfin au milieu souterrain..  dont ils ont entendu parler souvent sans jamais pouvoir y accéder, faute d'infrastructures adaptées à leurs handicap.

Sur place,  le personnel de l'UBS ainsi que des guides bénévoles issus de différents clubs spéléo étaient venus   pour les encadrer avec casques, éclairages et cordes, mais aussi un tas de matériel spécifique aux handicapés "moteur" : voiturettes électriques, rampes, joélettes, chaises roulantes, etc...et une signalétique particulière adaptée à tout ce petit monde.

Jean Pierre, François, Louis et moi étions sur place dès 10h le 25 avril et rejoints par Sabrina et Philippe le dimanche 26 pour renforcer notre équipe et expliquer la spéléologie, les grottes et le karst.

Le SCAIP, qui bénéficie déjà d'une solide expérience en matière de guidage des non-voyants et des sourds-muets, était donc parfaitement à l'aise dans ce monde particulier des handicapés. Nous applaudissons encore des deux mains cette belle idée de partager notre passion avec les moins chanceux et nous sommes toujours prêts à renouveler l'expérience avec d'autres défavorisés par le sort.

Christian Van Driessche.